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Le feuilleton tonkinois
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4 novembre 2016

Arpenter Pekin

Brume de pollution sur la ville qui ne prédispose pas à un lever matinal. Malgré les promesses du site météo de mon téléphone, la température reste  proche de zéro.
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Courbatures et grosse flemme, la balade d'hier sur la Muraille se ressent dans les mollets. La journée sera minimale.
Trainer sans but précis dans Quianmen et ses rues adjacentes, bader devant les gros pots de faïence bleue et blanche du marchand de pickles, goûter les spécialités sucrées et grasses des boutiques de la rue Darzhilan (JP), trouver des chataignes grillées rue Mishie, chez Xiang Xiang Li (moi), tellement parfaites, sans  le moindre ver et avec la peau intérieure qui adhère à la coque et non au fruit, hésiter à midi dans un infame boui-boui devant des photos de plats criardes et stéréotypées sans reconnaître les ingrédients et finir avec deux  préparations impossibles à identifier, plutôt gluantes, colorées et grasses.
Nous savons tous qu'il n'est pas toujours facile de se nourrir bien en voyage. Le dilemme se pose souvent ainsi. Suivre les sentiers tracés par les guides (recopiés à l'infini sur le net) ou laisser le hasard faire les choses avec des résultats aléatoires. Un peu des deux sans doute, suivant l'humeur. Mais finalement, la deuxième solution apporte tellement plus de satisfaction. Trouver seuls ce que nous considérons comme une perle est nettement plus excitant que de suivre les pointillés.
Investir un café branché nommé le Soloist, où l'expresso est confectionné avec l'amour et le soin porté aux produits exotiques, pour y piquer un roupillon discret (le thermique).

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Tomber en arrêt dans Yang Mei Zhu Hutong sur la vitrine de Wang Jing, un designer qui sertit d'argent des fragments de vases Ming, Qing ou Song et les transforme en bijoux d'une grâce et d'une originalité incomparable pour une somme pas modique.
Etre hélés au passage par une jeune femme au français étonnement bien prononcé qui se délecte d'échanger quelques phrases.
Arpenter des avenues larges, froides et vides de passants pour finir sur Wang Fu Jing dans une food court pour touristes Chinois, au coude à coude dans la foule qui presse, pavé gluant, vapeurs grasses, orgie de plats sans saveurs déguisés en cuisine arrrayante : oeufs de caille frits sur une queue de crevette, huitre aux fromage, tripes chaudes en piles artistiques, scorpions gigotant, sauterelles, larves, étoiles de mer, holoturies, hippocampes en brochettes, qui ne doivent pas faire partie du quotidien des badauds, vu leurs exclamtions et leurs perches à photos aussitôt dégainées.

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