Hoquets

Pour me consoler, JP m'emmène au salon de massage (dit comme ça, ça fait un peu toilettage), se faire cajoler par deux gamines bavardes et pouffantes. Nous sommes dans une petite chambre, sur des matelas à même le sol, leur poigne est puissante et leurs mains trouvent bien les petits points douloureux, mais la mienne renifle non-stop et j’aimerais bien qu’elle trouve un mouchoir. Au bout d’une heure je suis fatiguée des gazouillis de sous-bois que nous susurre la sono et de ses borborygmes. Il va falloir explorer pour trouver mieux.

Dans notre quête aux endroits intéressants, nous échouons à la piscine de Tay Hô village, un complexe résidentiel avec villas cossues et qui jouit d’une piscine de cinquante mètres au bord du lac. Rien à dire du cadre, malgré ma méfiance (la journée a été moyenne quand même), j’accepte d’y passer un moment et je me dirige vers les vestiaires des femmes. Erreur, erreur. On patauge dans l’eau croupie, ce qui est fréquent dans ce genre d’endroit, mais il n’y a que des douches sans porte, avec un vague petit décrochement pour un peu d’intimité, sauf que le fait que je sois terrée au fond ne décourage personne d’y rentrer avec moi et de me pousser (ou presque). Je ne traîne pas, donc et fuis vers la piscine.

L’eau est chaude, plus de 30°. Plus encore que dehors. Une grande baignoire collective tiédasse et chlorée où nager devient un effort. . Et puis j’évite quelques crachats flottants ce qui achève le peu d’enthousiasme qui me restait. J’en entends encore un éructer et je me replie dégoûtée vers le bord. A barrer de la liste, le dimanche, en tous cas !