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Le feuilleton tonkinois
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4 septembre 2008

Home sweet home

Et bien nous y voilà, dans notre jolie maison toute blanche à l'intérieur, toute propre et encore toute vide malgré les quelques meubles laissés par les propriétaires. Tout y résonne comme dans une grande coquille creuse. Nous passons notre temps dans l'escalier, il y a trois niveaux et les plafonds sont à plus de quatre mètres de hauteur. L'air est moite et épais, les pièces fermées ont des arômes de champignon que les clims luttent à éliminer.

Nous avons je crois beaucoup de chance d'être dans un endroit si calme. Le fait de ne pouvoir accéder en voiture nous assure la distance d'avec les fous du klaxon qui sévissent sur les boulevards. En plus c'est une ruelle en impasse, notre grand portail en est le bout. Il y a dans la cour un chien étique (et tiques?) qui dort maussade sous le carambolier chargé de fruits. La cour est plantée de palmiers royaux dont les frondes encadrent les fenêtres du deuxième étage. Dès la sortie de la ruelle, on retrouve la démente agitation de la ville, flopées de mobylettes vrombissantes, taxis en maraude, échoppes ouvertes tard le soir, soudeurs, réparateurs de deux roues, cris d'enfants et de vendeurs ambulants. Les chaussées sont défoncées, il faut sauter par dessus les flaques d'eau sale et les tas d'ordures rassemblés le long des murs en attente de la carriole à bras de l'éboueur du quartier qui passe le soir. Les contrastes sont saisissants, partout. 

Nous n'avons pas encore mangé à la maison, puisque nous n'avons rien, donc ce sont comme des vacances, restaurant midi et soir, à la découverte de délicieux plats de poulet ou de canard à la citronnelle pour un euro et demi.

Dommage pour les malheureux qui ont partagé mon voyage et mon habituelle mésaventure, les bagages sont restés en rade quelque part, comme souvent. 

 

côté gauche

 

 

 

 

 

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